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#1 16-12-2016 01:28:50

Djillali
Membre
Lieu: algerie
Date d'inscription: 01-12-2016
Messages: 66

le texte.

" Comme le cœur humain, le champ de la poésie est infini et les poètes sont libres dans le choix de leurs sujets comme dans celui de leurs amours. Le point est que l'inspiration soit franche, que l'artiste ait une âme, que dans l'œuvre il y ait un homme."

L'inspiration.

Ce soir, j'ai idée que je veux vous écrire un texte.
Ce soir, je crois qu'il fallait dire plutôt, que je voulais écrire un texte.
Mais, c’était je crois, un vœu pieux.
Un souhait difficilement réalisable.
Un projet à jeter aux oubliettes.
Oui, aux oubliettes car l'inspiration n'est pas là.
N'est plus là.
Enfin, pas ce soir en tout cas..

Elle est capricieuse l'inspiration.C'est une amante généreuse parfois.
Avare et indomptable souvent,comme ce soir, en cette une nuit, sans lune et sans lumière.
Cette nuit,une nuit où je regarde ma feuille, l’œil vide et la besace à idées épuisée.
Épuisée d'avoir trop où pas assez servie.
Ce n'est pas faute de réflexion portant.

Je me suis pris la tête à deux mains.
J'ai réfléchi longuement .
Trituré les méninges, lu à droite et à gauche, et même du n'importe quoi.
Inutilement, presque bêtement et tout ce temps perdu en témoigne.
Je voulais écrire un texte et vous le proposer humblement.
Mais , je crois que ce n'est pas pour ce soir.

Il fait un temps trop sombre alentours pour que la lumière jaillisse spontanément.
les idées se dérobent quand il fait noir dans ma tête comme à l’extérieur.
Sombre toujours.
Elles me boudent .
Me disent d'aller dormir.
Mais le sommeil, lui aussi, peu généreux corse le tout.
Il n'est pas au rendez vous de mes attentes,de mes besoins en rêves,en espoirs de repos, d'endormissement réparateur et salutaire.
Mais quand le corps est trop malmené d'avoir veillé trop longtemps,inutilement, jusqu'au bout de la nuit souvent, de s’être levé trop tôt,pour aller au turbin, la journée durant, la fatigue pointe du bout du nez ; les yeux ne se ferment pas.

Pourtant , aller au boulot chaque matin n'est pas en soi un problème. Je dirais plutôt le contraire.
J'en suis encore là, et je touche du bois, à aller en classe avec plaisir.
Car il est des sourires dont je ne me se lasserai jamais.
Des bambins mal réveillés mais chaleureux à égayer la journée de n'importe qui.
Mais ce soir , je veille, je veille encore, malgré moi.

Le petit Macil, fait grincer son lit en remuant sous sa couette.
Il gémit parfois.La poussée des dents lui cause de douleurs nocturnes qui le réveillent.
Sa maman s'en occupe et il se rassoupit très vite.
Ce n'est pas mon cas, le sommeil ne s'annonce pas encore.
Pour passer le moment en douceur,je me remets devant mon clavier, en suçotant mon pouce comme je le faisais naguère de mon crayon, du temps jadis où j'allais encore à l’école.
Et là, aussi, il arrivait que mon bic butait sur la feuille d'examen, quand je calais devant une question qui ne m'inspirait pas.

Oui, toujours cette fichue inspiration qui se met souvent aux abonnés absents quand on veut ardemment la solliciter.
La prier.
La draguer presque comme une femme têtue qui se refuse.
Oui, ce soir j'ai l’âme d'un potache qui a peur de mal faire, de dire du n'importe quoi et qui a bien envie de remettre sa feuille immaculée, sa copie blanche à son instituteur qui, en ce cas, risquait de le regarder fort  courroucé et d' un air de commisération insupportable à l'enfant.
Un froncement de sourcils qui le ferait se tasser, rentrer sous la table.

Ce soir, j'avais envie d’écrire,de peaufiner un texte, de raconter, une histoire , de conter mes envies, mes rêves, mes espoirs.
Mais la feuille reste blanche.
Car que dirai-je de bon, quand je n'ai rien à dire du tout ?
Quand ma besace de colporteur de mots reste infructueuse et triste.
Triste avec l' envie de la froisser entre ses doigts, d'en faire une boule, de la mettre au panier.
Mais non, je ne sais pas pourquoi,je n'ai pas envie de le faire, je ne peut pas le faire. J'ai toujours respecté le papier, les feuilles blanches surtout, pour des raison obscures et qui remontent à loin.

Oui, je n'ai rien à écrire quand ma tête qui a besoin de sommeil reste vide, vide à en pleurer.
Ce soir, il est déjà tard et j'avais envie de vous écrire un texte, de vous faire plaisir.
Ce soir, cette nuit plutôt, car il est vraiment très tard, trop tard ,pour arriver à écrire un joli texte que je vous aurais proposé dés l'aube. Dés l'aube, car la rosée matinale parfume toujours les mots les plus pauvres , les mots les plus tristes, les enjolive ,souvent, et en fait des poèmes d'amour pour sa belle, pour toutes les belles,pour le monde entier car il est des non-dits qu'il faut lire embués sous les mots qui laissent deviner les sentiments qu'on aurait avoir .
Et à traduire en texte.

Mais ce soir, l'inspiration me fuit .
Pas de poème, pas de texte, rien de rien d'autre que les divagations d'un vieux bonhomme dont les yeux ensommeillés n'arrivent même pas à se relire, à revoir ces pauvres mots.
Alors je vous prie, soyez indulgents.
Comme, j'aurais aimé , cette nuit pouvoir  vous offrir un texte....

Dernière modification par Djillali (16-12-2016 18:52:35)

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