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#1 01-12-2016 19:04:13

Djillali
Membre
Lieu: algerie
Date d'inscription: 01-12-2016
Messages: 66

cela vous dérange que moi et moi dialoguons ? Samedi 9 Avril 2016 23:

Ah ben, voilà parfois, je me dis, oui je me dis , cela vous dérange que moi et moi dialoguons ? Car je me parle, oui ? je dialogue avec moi même ,quitte à ce que les bonnes gens me fuient comme dingo. Et ça m’arrange d’ailleurs.

Donc je disais qu'après m'être dit bonjour je me prenais par la main, je m'embrassais souvent et partout parce que je m'aime bien enfin un peu plus que n'importe qui . Puis, bientôt j'irai me promener le nez au vent vers le parc le plus proche .
je m'allongerai par parterre en faisant très attention aux petites pâquerettes qui me font l'honneur d'écouter Djillali se raconter des blagues et rire aux éclats, et chanter à tue tête les chansons que tous dédaignent tel la petite Jeannette qui fait la bergère, ou le petit navire qui ne navigue jamais.

Ben voilà donc, un fois arrivé, je me raconterai de suite de l'épisode numéro5 du film hindou Janitou et j'essaierai de me conter les tribulations de la super star turque dans Zaynab épisode 7, mais je ne parle pas turc et c'est un handicap sérieux. Alors j'opterai pour Hutchi la petite abeille si chère à Chadli. Là au moins je baragouine un peu bourdon et les petites bestioles me connaissent bien .Et on s'apprécie.

Un peu de thé du thermos qui me quitte jamais et la vie est belle .Les feuilles de thé peuvent se boire en infusion ou se fumer dans un calumet même pas allumé pour ne pas leur faire de peine. Et ensuite je me lèverai , et si l'envie de danser le mambo qui se danse à deux , et là, le compte est bon, me prenait et bien allez maestro havanais, musique envoie ton morceau dans ma tête et bouge Djillali, toi l'autre bouge aussi ,Castro vous regarde. La vie est belle quand on est en bonne compagnie, oui en bonne compagnie sans personne alentour que moi face à moi même.

Non de dieu quelle compagnie douce et pas dérangeante du tout, une compagnie super, le gars est cool et zen et rester avec lui est ma foi par trop reposant je vous jure !! Et puis si quelqu'un lui prenait l'envie d'être seul ben un comme nous deux. ce n’est pas bibi qui l'en blâmerais. Et bien sur n'est pas les bancs qui manquent..Les parcs non plus.

Une fois je suis allé dans le métro. C'est sublime le métro .Là bien entendu, on est trois croyez moi. Il y a moi et... moi et la rame. Ce jour là, dans la rame,il n'y avait personne .Bien sur pas une place d'assise n’était libre. Mais j’étais seul et c’était suffisant. Je suis resté debout dans un coin tranquille avec moi-même me contant fleurette pour savourer ma béatitude d'homme pour qui les ronrons de la rame sont une partition dont les notes sont un langage que seul un sans compagnie autre que les battements de son cœur goûterais en un concert réservé aux élus du silence.
Et puis brusquement, miraculeusement les décors ont changé .je me suis vu sur la rame en train de gueuler « dieu qu’il fait frais oh mon dieu qu'il fait frais quand le train fait du 200 à l’heure et qu'il vous défripe le visage ah ouiiii, youpiiiiiiiii ", la vie super.
.Et c’est flippant d'être là, juste pour moi. Juste pour me faire plaisir de m’être tenu compagnie quand l’envie dangereuse m’a pris de monter sur le toit d’un train, d’un train lancé à grande vitesse. Ho, j’avais peur, mais je me suis caressé la tête dans le sens du poil, juste pour me rassurer et ça marche. Je sais que la personne qui farfouille dans mes cheveux n’est pas condescendante avec moi , non c’est juste, je pense de l’affection un peu volubile, mais j’aime bien.

llez va , je ferme mes yeux , et voilà c’est dommage , je suis ailleurs et plus avec moi-même, en dehors de ma seule compagnie .Je sens dérangé.Il y a comme une interférence et du monde alentours, des cris, des klaxons pénètrent dans ma bulle, j’entends des voix, je sens des présences, je hume des odeurs que ma solitude volontaire ignorait tout à l'heure et bientôt, très vite,la foule, les tracasseries du quotidien s’invitent.
Ah ,nom d’un bois désert plein de sachets en plastique moins noirs que la conscience d'un curé ou d'un imam pédophile entendus en confession forcée, vivement une autre virée plus tard en ma compagnie ,oui en ma seule compagnie .C’est divin .
Essayez.

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