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#1 01-12-2016 20:15:25

Djillali
Membre
Lieu: algerie
Date d'inscription: 01-12-2016
Messages: 66

Bekri, sublime bekri.

Bekri, sublime bekri.

Dans le temps on vivait tous ensemble: mère , père et la marmaille dans son ensemble. On était nombreux certes , mais il y avait de la place.

On disposait même d'un jardin, d'un puits , d'une cave et de pièces immenses et nombreuses.
Oh , on était nombreux, mais nous avions de la chance.
On avait même un poulailler et c’était les années soixante--soixante dix.
Tout le monde était heureux et logé à la même enseigne.
Le nivellement etait social par le bas .Il n'y avait ni pauvres, trop pauvres. Ni riches, trop riches.Et pas de disparités criardes et sans pudeur.

Dans le temps on n'avait qu'une télé en noir et blanc, à la maison et on était onze personnes sous un même toit et parfois treize ou quatorze quand Da Amar et les siens montaient à la maison .
Oh il y a très longtemps, tu sais , mais je me rappelle..
On était vernis on avait une télé et mon père n’était pas très contre sa présence à la maison.
Quand il arrivait inopinément et que la télé diffusait une chanson quelconque, son un peu trop ouvert, il commençait à marmonner , et la frangine le calmait en lui disant, écoute papa, le monsieur est en train de dire " ya habibi ya rassoul ellah.

C’était radical.Le père la regardait, écoutait un moment et s'en allait.Oh , ce n’était pas toujours une chanson religieuse, mais il n'en n'avait cure.Les apparence étaient sauves.
On se tapait les programmes de l'unique.Bien sur .Et parfois toute la famille, hormis le père, regardait le même film.
Bien sur, quand il y a avait une scène un peu osée , on se trouvait tous toujours une occupation quelconque.On chassait une mouche imaginaire, ou quelqu'un demandait un verre d'eau.

L'age de mes frangines et frangins allait de 15 ans à 30 ans.alors quand une phrase pas catholique était prononcée, ou qu'un dialogue un peu consistant s'attardait, on fermait les yeux.Et puis on pensait à autre chose.
Et puis, dans ce silence qui défrisait les sourcils, une voix s'élevait toujours comme un cheveux dans la soupe : " Qu'est qu'il a dit" et elle insistait auprès de chacun .Bien sur, personne ne pouvait lui répondre.

Alors tout le monde éclatait de rire parce que ma frangine avait le chic, ingénument, je vous assure, de ne jamais entendre une déclaration d'amour , des propos sibyllins, ou une proposition malhonnête. Et elle demandait toujours qu'on les lui répétât.
Et elle ajoutait wash goulte thani.Elle etait magnifique ma sœur.
Une fois elle est allée un peu plus loin que d'habitude,.Elle se leva, s'approcha de la télé et en touchant l’écran, elle dit:
Aye, pourquoi il y a quatre pieds et pas de têtes ?
Le couple était dans son lit.Oh c'était un couple légitime.

N'allez pas croire que l'unique pouvait passer des film débridés.Oh, nous on s'en fichait, mais la censure pouvait aller jusqu'à la révocation du directeur des programmes. Et c'est arrivé une fois.On nous coupa le film inopinément et sans prévenir personne et on nous passa un documentaire sur les gnous de la savane.Tous, nous l’eûmes mauvaise ce jour la, car l'attente dura longtemps, sans résultats.

Ma frangine: " wach rahoum idirou, rahoum ragdiiiine ? ".
Alors Amar se leva et dit: Aywaaah ", donnant ainsi le signal de la dispersion générale.
On éteignit la télé et en sortant ma sœur me tira par la manche, " khoya qu'est ce que j'ai dit ?"

Je la pris dans mes bras , je l'embrassais sur le nez en lui disant:
Oh , rien tu sais, c'est les autres qui ne savent pas écouter les enfants.

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